Dansons ! Tant qu’il est encore temps !
Face aux maux de notre société, Les Anges au Plafond imaginent la danse comme antidote. Ils sont les grands ordonnateurs d’un bal « marionnettique » réunissant pêle-mêle un orchestre, des meneuses de bal, des marionnettistes et une foule de danseurs.
Une piste de danse est installée sous la halle au blé, le plateau de jeu se transforme en milonga, pour un étonnant carnaval de la vie. Bien sagement suspendues à un portant, les marionnettes à taille humaine attendent d’être chaussées pour entrer sur la piste. À ces silhouettes chatoyantes s’ajoute une panoplie d’accessoires bigarrés. Cet univers festif et légèrement inquiétant rappelle la fête des morts au Mexique ; danser avec l’inanimé pour se prouver qu’on est vivant.
Dès les premières notes de musique, il n’y a plus ni public, ni acteurs, ni spectateurs, seulement une foule accueillie au bal pour mettre en mouvement cette multitude de marionnettes. Alors on se laisse emporter, on apprend à créer ensemble de la beauté. On travaille sa souplesse, son centre de gravité, on révise sa grammaire de la manipulation.
Chaque proposition ne dure que le temps d’un morceau. Et au terme de ce ballet coloré, on sera bien en peine de dire qui, de l’amour ou de la mort, mène le bal. Et qui, du pantin ou de l’humain, nous a entraînés dans cette danse du diable.