Puristes s’abstenir ! Chanteur iconoclaste, Niño de Elche, « l’enfant de Elche », dynamite les codes du flamenco, qu’il fusionne avec des musiques électroniques et des sonorités de rock industriel. Attention, grand écart vocal !
Hier jeune artiste discret de la province d’Alicante, Niño de Elche est devenu en quelques années un phénomène, l’enfant terrible du nouveau flamenco. Guitariste, auteur, compositeur et interprète, il a collaboré avec les plus grands « bailaor » tels que Israel Galván et Belén Maya, et plus récemment avec la chanteuse Rocío Márquez et la metteuse en scène Angélica Liddell. Artiste controversé, son côté nihiliste punk ne plaît pas à tout le monde ! Mais pour ses partisans, il est un virtuose très créatif et un authentique musicien de son temps. Seule certitude : ce Niño provocant est bien un flamenco du troisième type qui, tout en ironie, se délecte de transgresser les codes et d’innover sans cesse. Avec son Anthologie hétérodoxe du chant flamenco, il a encore franchi quelques montagnes, capable d’alterner bijoux du patrimoine et météorites venues d’ailleurs, entre une petenera de Chostakóvitch, un fandango cubiste de Pepe Marchena ou un vibrant hommage au chanteur Tim Buckley… Niño de Elche assume vent debout sa vocation de dynamiteur du flamenco. Troublant, inclassable, hors norme, ébouriffant !
Un punk flamenco, fabuleux talent, monstrueux d’expressivité et de férocité vocale – murmures, halètements et borborygmes inclus.
Le Monde
Niño de Elche est tour à tour une forêt bruissante, un cheval fou, une pierre qui claque contre un mur. Une musique nouvelle, expérimentale et follement poétique, labyrinthique et fluide.
Télérama